NaNoWriMo 2020: semaine 3 & changement de cap

Je continue à écrire, à beaucoup écrire. Mais il y a des moments où je me sens submergée par le challenge, non en raison de l’écriture elle-même mais parce qu’elle vient s’ajouter à de longues et prenantes journées de travail qui drainent mon énergie, ma capacité de concentration, mon inspiration. Il m’est arrivé à deux reprises cette semaine de ne pas pouvoir, tout simplement. Et c’est normal. Mais je ne regrette rien de cette expérience qui me fait découvrir de nouvelles choses et m’en apprend beaucoup sur moi, sur les processus de création et la place que prend l’écriture dans ma vie. Cette semaine: de l’inattendu ! Mon écriture prend un tournant que je n’avais nullement anticipé mais qui m’offre un regain d’inspiration.

  • Changement de cap : Les Abeilles

Ce matin, en tirant une carte du Literary Witches Oracle, je découvre cette carte: les Abeilles. J’en frissonne de surprise et de joie. La vie semble venir me chercher par la main pour me dire: « Vas-y, fonce! ». Je vous explique.

Avant-hier, alors que je commençais à voir mon inspiration se tarir quant à de nouveaux sujets d’articles, j’ai découvert par hasard l’existence d’un concours de nouvelles dont le thème m’a immédiatement sauté au visage: le parfum. Il se trouve que c’est un thème que j’affectionne particulièrement; j’ai déjà écrit plusieurs fragments de textes autour de l’univers des fragrances, en particulier de parfums masculins, textes que je trouvais intéressants mais dont je ne savais trop quoi faire. Immédiatement après la découverte de ce concours, j’ai recommencé à écrire avec inspiration en même temps que j’ai recommencé à douter, à douter de moi et de mon écriture.

Jusqu’à ce matin. Jusqu’à cette carte. Les Abeilles. C’est précisément le nom de ce concours: le prix littéraire des Abeilles de Guerlain, 7ème édition, organisé par la maison Guerlain et les éditions du Cherche-midi. Le thème 2021? « Parfums d’amour ». Le genre? Une nouvelle de moins de 12 000 mots. La date limite? Le 15 Décembre 2020. Tout me parle, même si c’est totalement inattendu.

Arrivée dans la dernière semaine du challenge, je décide donc d’effectuer un virage aussi imprévu qu’enthousiasmant et de consacrer la fin de mon Na No Wri Mo à l’écriture d’une ou plusieurs nouvelles en vue de participer à ce concours, si j’arrive à produire un texte assez satisfaisant pour être envoyé d’ici le 15 Décembre. Il me reste un peu moins de 20 000 mots pour honorer mon engagement et finir mon na no wri mo 2020, l’idée ne pouvait pas mieux tomber !

  • S’autoriser à écrire

Rien ne m’avait préparé à cela, qu’après toutes ces années, au moment où je vacille et où j’aspire à quelque chose de neuf, l’écriture soit là, au centre de tout le reste. J’aime me lever le matin et laisser défiler les mots sur mon ordinateur sans regarder au dehors. J’aimerais qu’il en soit ainsi tous les jours de la semaine. L’écriture est mon lien, mon lien au monde, mon lien à moi-même, mon lien au passé, comme au futur.

Quelque chose est en train de se produire dans la manière dont j’écris. Comme si une interdiction intérieure était en train de se lever: une interdiction posée à mes rêves et à mes ambitions. Il m’a fallu un long chemin pour en arriver là. Un long chemin pour me forger une voix et pour trouver en moi la source inépuisable de ce qu’il y a à dire. Une authenticité vis-à-vis de soi-même et de l’expérience. J’avais besoin d’atteindre un certain niveau de densité. Densité d’expérience et densité d’écriture. Il ne me semblait pas juste d’écrire pour les autres avant d’avoir atteint cette densité qui rend les choses palpables. Dans le grand mouvement de l’écriture, il me semble que ma vie prend forme et sens, qu’elle s’extirpe du grand océan informe pour conquérir la terre, pour devenir aventure, pour devenir élan.

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